Module C7 - Le suivi de la santé au travail
- La Classe Annexe
- 1 oct. 2024
- 3 min de lecture
Objectif : Etre capable d'appréhender l'importance de la surveillance médicale et de la vaccination obligatoire en milieu professionnel.
1 - Le suivi médical des salariés
Tout salarié est suivi médicalement au long de sa vie professionnelle par le service de santé au travail.
Le suivi a pour but de protéger la santé du salarié, de l'informer sur les risques auxquels il peut être exposé, de lui indiquer les mesures de préventions à mettre en oeuvre et de vérifier son aptitude au travail.
Ces visites sont de deux types, selon le travail effectué et le salarié.
S'il y a la présence de risques particuliers dans le cadre du travail, il y aura besoin d'un avis d'aptitude de la part du médecin du travail. Se met alors en place le suivi individuel renforcé et un examen médical d'aptitude (EMA) aura lieu avant la prise du poste et se fera ensuite tous les 2 ans avec l'infirmière ou le médecin du travail.
Si le poste ne présente pas de risques particuliers, le suivi médical aura lieu dans les 3 mois suivant l'embauche avec un suivi médical tous les 5 ans, il s'agit de la visite d'information et de prévention (VIP).
La VIP peut être modifiée dans quelques cas :
Personne en situation de handicap, titulaire de pension d'invalidité,
Femme enceinte,
Travailleur de nuit
Mineurs ...
Le suivi sera adapté avec la possibilité d'un suivi initial qui pourra avoir lieu avant l'embauche et le suivi périodique aura lieu tous les 3 ans.
2 - La vaccination dans le secteur professionnel
La vaccination est une mesure de protection individuelle, car elle va protéger la personen vaccinée contre les maladies face à laquelle elle est vaccinée.
C'est également une prévention collective car le fait d'avoir des personnes vaccinées dans une population va permettre de limiter la propagation de la maladie.
Dans le monde du travail, les vaccins obligatoires ou recommandés vont dépendre de la situation de travail. Chez les élèves en tertiaire, il n'est pas nécessaire de se faire vacciner.
Pour les élèves d'ASSP, dans le secteur médical il faudra avoir obligatoirement l'hépatite B, la diphtérie, la polyomélite, le tétanos. Il est conseillé de se faire également vacciner contre la rubéole.
3 - Les moyens de défense de l'organisme
L'organisme présente des moyens de défenses pour se protéger contre les microorganismes et éviter de nous rendre malade. Cela s'organise grâce à trois niveaux de lignes de défenses :
1ère ligne de défenses : la barrière cutanéo-muqueuse.
La peau et les muqueuses sont les premières défenses de l'organismes. Elles permettent d'éviter la pénétration des microorganismes dans le corps.
Elles ont trois modes d'actions :
Barrière physique : obstacele qui va empêcher la pénétration des microorganismes tant qu'il n'y a pas de plaie ou de piqûre ;
Barrière chimique : le sébum de la peau sert d'imperméabilisant, le pH acide de l'estomag, les enzymes des larmes tuent les microorganismes...
Barrière biologique : la flore bactérienne présente naturellement sur la peau et les muqueuses vont s'opposer à la pénétration des bactéries pathogènes.
2ème ligne de défense : la réaction inflammatoire et la phagocytose
Si la première ligne est franchie, la phagocytose intervient à l'aide des phagocytes. Les phagocytes sont des globules blancs non spécifiques qui vont venir détruire les microorgansimes par ingestion. Cela va générer l'inflammation visible par ses signes :
Rougeur ;
Chaleur ;
Gonflement ;
Douleur.
3ème ligne de défense : les anticorps et les lymphocytes
Si la seconde lignes est encore insuffisante, les lymphocytes vont intervenit pour venir reconnaitre les microorganismes présents afin de faire intervenir les anticorps spécifiques au microorganisme contaminant.
Cela permettra également de créer une mémoire immunitaire qui permettra une action plus rapide si le microorganisme pénètre à nouveau l'organisme.
4 - Le principe de la vaccination
La vaccination est le fait d'injecter une souche de microorganisme inactivé à une personne de façon à provoquer une réaction immunitaire et la fabrication d'anticorps spécifiques à ce microorganisme.
Cela ne le rendra pas malade mais permettra un premier contact avec le microorganisme.
Lors de l'injection de rappel, les défenses immunitaires vont plus rapidement identifier le microorganisme et vont enclencher les réponses spécifiques plus rapidement : c'est la mémoire immunitaire.